Quel est l’objectif de la plateforme d’échange ? L’objectif global est de créer un espace numérique pour l’échange d’expériences. Dans cet espace, les membres des associations d’agriculteurs de toute l’Afrique, qui sont membres de la PAFO, peuvent échanger des informations sur les thématiques les plus importantes des associations et des coopératives faîtières et apprendre les uns des autres. Derrière la plateforme se cache l’idée que l’expertise et les compétences existent dans les différentes associations, mais que les occasions de partager ces connaissances sont rares. La plateforme veut faire évoluer cette situation. Partager les connaissances et l’expertise – par les associations d’agriculteurs, avec les associations d’agriculteurs et pour les associations d’agriculteurs.
La PAFO, l’Organisation panafricaine des agriculteurs, est soutenue par les cinq associations régionales africaines : la Confédération des syndicats agricoles de l’Afrique australe (SACAU), la Fédération des agriculteurs de l’Afrique de l’Est (EAFF), le Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), l’Union Maghrébine et Nord-Africaine des Agriculteurs (UMNAGRI), la Plateforme régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale (PROPAC). Par le biais de ces cinq associations régionales, la PAFO atteint 73 organisations faîtières nationales en tant que membres des organisations régionales. Au total, la PAFO touche ainsi 80 millions d’agriculteurs.
L’objectif principal de la plateforme est donc de permettre aux bénévoles et aux employés de ces nombreuses associations d’agriculteurs des différents pays d’Afrique de dialoguer, d’échanger et d’apprendre les uns des autres. Qu’est-ce qui fonctionne particulièrement bien dans la région d’Afrique de l’Ouest ou d’Afrique centrale ? Qu’est-ce que les associations d’Afrique australe et orientale pourraient apprendre ici ? Et inversement : que peuvent apprendre les associations d’Afrique de l’Ouest de leurs homologues d’Afrique australe et septentrionale ?
La plateforme est principalement portée par l’équipe centrale et de modération (Core and Moderation Team), 15 membres très engagés. Ces 15 hommes et femmes expérimentés préparent le contenu des sessions et les animent. Ils sont tous issus des organisations membres de la PAFO et des RFO et ont été sélectionnés en collaboration avec l’AHA et l’AKI. Ils sont donc bien au fait des principaux sujets qui préoccupent les différentes associations d’agriculteurs. Les 15 membres de l’équipe Core and Moderation sont à la fois francophones et anglophones. Six des 15 membres sont des femmes. Et la moitié d’entre eux ont moins de 40 ans. Les 15 membres étaient tous à Kigali début mai pour une formation en modération. Notre formateur Francis Offermann a transmis en trois jours et de manière compacte des thèmes importants en matière de modération : l’attitude, les techniques de modération, la dynamique de groupe et la gestion des situations difficiles.
L’Organisation panafricaine des agriculteurs (PAFO) a lancé la plateforme d’échange PAFO NFO en juillet avec l’AHA et l’Agrarkontakte International (AKI). L’AHA travaille en étroite collaboration avec la PAFO et l’Agrarkontakte International. L’AHA soutient la PAFO dans la gestion du projet et accompagne la plateforme de manière intensive, surtout au début. L’AKI s’occupe de la technique de la plateforme. De juillet 2023 à début février 2024, 15 sessions seront organisées au total. Après une pause estivale bien méritée en août, le thème du changement climatique sera abordé en septembre. Des sessions sur la gestion des associations d’agriculteurs, les questions de financement et la communication suivront jusqu’en février 2024.
La plateforme et les sessions d’échange ne seraient pas possibles sans la passion, la motivation et l’excellente entente qui règnent au sein de l’équipe Core and Moderation. Si la plateforme fonctionne si bien, c’est aussi parce qu’une responsable de projet compétente de la PAFO, à Kigali, maîtrise toutes les facettes du projet. Elle veille également à ce que la plateforme soit axée sur les intérêts des associations d’agriculteurs, afin que les échanges soient pertinents et fructueux.