Clôture de la première phase du Women Farmers’ Leadership Program (programme de leadership des femmes agricultrices)

De Stéphanie Mosengo (Congé parental)

La première phase du programme de leadership des femmes agricultrices s'est achevée en septembre de cette année, après que les 15 femmes africaines et 5 femmes agricultrices allemandes se soient réunies en Allemagne pour participer au deuxième séminaire de leadership. Au cours de ce séminaire d'une semaine, les femmes ont eu un aperçu de l'agriculture organisée allemande en visitant la Fédération des agriculteurs de la Hesse et la Fédération des femmes agricultrices de la Hesse, ainsi qu'en faisant une excursion dans des exploitations de la Hesse. À la fin de cette semaine passionnante, les femmes ont obtenu un certificat pour leur participation réussie.
Photo de groupe des participantes au programme Women Farmers' Leadership 2023 (programme de leadership des femmes agricultrices).
Photo de groupe des participantes au programme Women Farmers' Leadership 2023 (programme de leadership des femmes agricultrices).

Le programme de leadership des femmes agricultrices est dirigé par l’Organisation panafricaine des agriculteurs (PAFO) et mis en œuvre en partenariat avec l’AHA, en tant qu’organisme de formation de la Fédération allemande des agriculteurs (DBV), et par la Fédération allemande des agricultrices (dlv). Le premier séminaire du programme de leadership des femmes agricultrices a déjà eu lieu en mai 2023. C’est dans la capitale Kigali, qui est aussi le siège de la PAFO, que les femmes ont suivi le premier séminaire de leadership commun. Dans ce cadre, elles ont visité le Parlement rwandais, où elles ont été reçues par la représentante des femmes du Parlement rwandais, et ont visité une ferme collective gérée par des femmes, dans le nord du pays.

C’est de la même manière qu’a été organisée pour les femmes la semaine à Hofheim, près de Francfort, en septembre. Les femmes de 12 pays africains différents sont arrivées en Allemagne le dimanche 9 septembre à l’aéroport de Francfort. A l’hôtel, elles ont retrouvé leurs homologues allemandes après quatre longs mois. Ce furent des retrouvailles chaleureuses et attendues depuis longtemps. Dès le lendemain, le premier jour du séminaire a commencé. Mme Braunewell, participante au programme et également deuxième vice-présidente de la dlv, a accueilli toutes les participantes au début du séminaire et a présenté la Fédération allemande des agricultrices (dlv). Les thèmes déjà abordés en mai ont notamment été approfondis au cours du séminaire. L’agriculture organisée en Allemagne ainsi que dans les différents pays africains a en outre été abordée afin de constituer une compréhension commune. Le mercredi, les participantes au programme ont visité ensemble la Maison de l’agriculture de la Hesse à Friedrichsdorf. Elles y ont été accueillies par le secrétaire général de la Fédération des agriculteurs de la Hesse, Hans-Peter Paulus, et la présidente de la Fédération des femmes agricultrices de la Hesse, Ursula Pöhlig. Les femmes ont eu un aperçu des structures des deux fédérations et ont ensuite eu la possibilité de poser leurs questions à M. Paulus et Mme Pöhlig. Puis, les femmes ont visité la ferme Dottenfelderhof, gérée de manière écologique et certifiée Demeter. Le vendredi, le séminaire s’est terminé par une nouvelle visite de la ferme Buchwald, à Niederrau. A la fin du séminaire, elles ont partagé un repas avec les propriétaires des fermes et ont reçu leur certificat de participation. Dès le lendemain, les femmes ont entamé leur voyage retour au pays.

Les participantes reçoivent leur certificat à la fin du séminaire.
Les participantes reçoivent leur certificat à la fin du séminaire.

La première phase s’est terminée avec succès. Les femmes des pays africains ont été ravies d’en apprendre davantage sur l’agriculture organisée allemande et ont ainsi pu constater les différences et les points communs entre les pays et en tirer quelques enseignements. Toutes les femmes étaient également ravies de faire partie de ce programme et de partager leurs expériences avec différentes femmes. L’objectif du programme est de créer des liens à long terme entre les femmes occupant des postes de direction dans les organisations paysannes et de renforcer leurs compétences en matière de gestion. Le programme sera poursuivi l’année prochaine. A cette occasion, 20 nouvelles femmes seront également désignées par le biais d’une procédure de sélection et pourront, comme cette année, participer aux séminaires au Rwanda et en Allemagne. C’était une expérience formidable de pouvoir travailler avec des femmes de tant de pays différents. Nous nous réjouissons et attendons avec impatience la deuxième phase en 2024 !

L'auteure

Stéphanie Mosengo (Congé parental)

Chargée de Programme International

Pendant le séjour des dirigeants africains en Allemagne, nous avons eu l’occasion d’interviewer quelques femmes afin d’en savoir plus sur elles et leur travail. Vous trouverez ici les interviews à ce sujet :

Elisabeth Atangana Afanda (© GIZ)
Elisabeth Atangana Afanda (© GIZ)

Elisabeth Atangana Afanda du Cameroun (70 ans), ancienne présidente du ProPAC et de la PAFO.

“Dans le cadre de l’ensemble du programme de leadership des femmes agricultrices, j’ai avant tout appris et assimilé la méthodologie du transfert de connaissances. C’est-à-dire comprendre comment s’adresser aux femmes pour leur transmettre les connaissances que j’ai. Et aussi leur faire comprendre les qualités d’un leader et leur montrer ce qu’est un leader et ce qu’il devrait être.”

Yebas Marie Josée Emmanuelle (© GIZ)
Yebas Marie Josée Emmanuelle (© GIZ)

Yebas Marie Josée Emmanuelle (28 ans), représentante de la jeunesse du ProPAC de la République du Congo.

“Personnellement, je manquais de confiance en moi. Je me suis toujours dit que j’avais parfois de bonnes idées, mais j’avais peur de les exprimer. Maintenant, avec ce programme de leadership, on nous montre que chaque personne et chaque opinion est importante. Grâce à ce programme, j’ai compris que notre position de femme dans l’agriculture est importante pour nous permettre de nous développer et d’innover.”